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256-Une révolution vers le haut

J’ai déjà dans l’idée une relation à deux dont l‘une des parts s’élève par retournement autours d’un nœud à l’extrémité du rondin. En fait, j’ai dans la tète les deux clous tordus des casse tète chinois, noués entre eux et qui semblent, à tort, inséparables.

Mes éléments devront aussi pouvoir se séparer mais ils devront en plus collaborer pour s’élever.

C’est beaucoup plus complexe que deux tiges tordues car ils doivent se loger dans le rondin et trouver leur rythme, qui devient geste aussi. Je voudrais privilégier l’ampleur et la simplicité, en augmentant l’espace entre eux pour permettre la rotation. Une houle longue, pas du clapotis. Deux nappes ondulantes parallèles avec pour la jointure comme une interruption ou les niveaux des couches s’entrecroisent. La mutation qui permet le progrès ! Voilà l’ébauche:

Ce qui me préoccupe au début, c’est de trouver dans quelles directions pénétrer le rondin, pour à la fois épouser la forme et respecter le fil du bois. J’ai horreur de sentir le bois s’effriter. Le sillon de coupe doit rester net. Définir les directions nécessaires selon les endroits c’est un peu établir le thème de la mélodie pour un musicien et ce thème doit être posé dès le départ.

S’il n’y avait tout au long du travail, cette recherche sensuelle d’harmonie, l’ajustement des sillons de la gouge, ces tangentes qui effleurent les courbes et creusent les cavités… s’il n’y avait ce constant calcul de l’ampleur des reliefs, jusqu’où les gonfler sans interdire un passage, qui fait que tout s’élabore dans une jouissance attendue… s’il n’y avait tout cela alors, oui, le seul travail de séparation serait insoutenable.

(La suite et fin de la sculpture dans un prochain post)

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